Action-réaction

Je crois que je n’ai jamais signé autant de pétitions qu’en cette période de confinement.

Bien sûr que cette période était propice à la réflexion, à la remise en question, à la redéfinition de certaines priorités.

Bien sûr que nous avons vécu des situations inédites, inattendues, cacophoniques, et que les décisions de certains pouvaient ne pas plaire à d’autres.

Mais parfois, je trouve qu’il est bon de laisser un peu de temps pour que certaines nouvelles habitudes puissent s’ancrer.

En Ville de Genève, de nouveaux tronçons de pistes cyclables ont été peints en quelques heures, la semaine dernière, pour encourager les gens à choisir la mobilité douce pendant le déconfinement.

(Ce qui est génial, soit dit-en passant, surtout quand celles-ci sont peintes sur des axes hyper-dangereux de l’hyper-centre, et qu’on peut bien se demander pourquoi ces pistes cyclables ne sont installées que maintenant).

Ce week-end, une pétition tournait déjà pour que les automobilistes n’empiètent pas sur ces nouvelles pistes cyclables et que celles-ci puissent être maintenues après leurs 60 jours d’existence provisoire.

Ce soir, des cyclistes se rassembleront en masse pour défendre ces nouveaux tronçons qui leur sont dédiés et se faire voir des automobilistes.

Peut-être que trois ou quatre jours ne sont pas suffisants pour faire accepter ces nouveaux aménagements par les automobilistes attachés à leur sacro-sainte voiture, aménagements qui font en effet perdre un peu de place à la mobilité motorisée individuelle.

Action-réaction.

En même temps, peut-être que réagir tout de suite est nécessaire. Mais je me demande si cette avalanche de pétitions et de revendications que l’on connaît depuis deux mois ne sera pas, au bout d’un moment, contre-productive. Je ne sais pas. Je pose ça là.

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