A l’aube du déconfinement, nous nous demandons tous comment nos vies vont reprendre.
Certains se réjouissent, d’autres appréhendent.
Certains veulent juste retrouver leur vie d’avant, sans changement.
Et d’autres veulent en changer une ou deux composantes, après avoir eu le temps de réfléchir au sens ou à la (in)satisfaction générée par leur vie d’avant.
Sur le plan collectif, sans doute que jamais autant de voix ne se sont levées pour lutter contre un retour à la normale (ou à l’anormal…)
Depuis le début du confinement, certaines voix martèlent : « ne retournons pas à la normalité, car c’était justement cela le problème ».
Et maintenant que la reprise de nos activités professionnelles, de loisirs ou de divertissements (enfin, à certaines conditions…) est sur le point de s’enclencher, cette volonté s’illustre concrètement par des mesures et des actions :
- En Suisse, l’Appel du 4 mai pour un redémarrage humaniste, local et durable a récolté plus de 55’000 signatures
- A Genève, la chambre de l’économie sociale et solidaire (Après-GE) a diffusé son Manifeste d’Après – Pour un New Deal écologique et solidaire.
- Son équivalent vaudois (Après-VD) a initié une démarche similaire.
- L’appel « Non à un retour à la normale », initié par l’astrophysicien Aurélien Barrau et l’actrice Juliette Binoche et porté par 200 artistes et scientifiques français et internationaux, a été publié dans le journal Le Monde aujourd’hui.
Sans doute que nous avons rarement connu un tel moment d’introspection forcée pour remettre en question la société dans laquelle nous vivons.
Est-ce que ces appels suffiront ?
Est-ce que ces intentions louables toucheront plus de gens que les déjà-convaincus ?
Il reste à espérer que cela soit le cas.