A priori, je ne pensais pas reprendre ce blog après l’été avec un sujet si polémique.
Je ne voulais même pas m’y atteler, à cette question, à n’importe quel moment de l’année.
Mais il y a là quelque chose qui bout en moi depuis quelques semaines déjà, et j’ai à cœur de l’écrire.
Voilà : avec ce Covid-19, et ce qu’on vit actuellement, il y a les pro- et les anti-masques.
J’ai en « amis » sur les réseaux sociaux quelques personnes qui appartiennent au second camp.
A chaque fois qu’ils/elles postent quelque chose, je sens que ça me tend.
Déjà parce que ce qu’ils/elles formulent a souvent quelque chose d’agressif et de négatif (appel au boycott, esprit d’opposition, insinuations complotistes, etc.)
Personnellement, je n’aime pas non plus porter de masque. Mais je ne veux pas appartenir au clan des anti-masques. En me demandant ce qui me heurte dans ce combat – un peu vain, à mon avis.
Et puis, j’ai compris.
Ce qui me tend, ce qui me heurte, c’est que ces anti-masques ont à mon sens, une seule et unique préoccupation : la défense de leur sacro-sainte liberté individuelle.
Ce n’est pas de porter un masque qui les dérange. Certain-e-s dénoncent l’absence d’efficacité certes, sur le plan sanitaire, mais ce qui leur pose problème, c’est le devoir d’obéissance. De soumission. A qui ? Pas à un groupuscule obscur ou à une entité aux intérêts privés, non : à l’Etat.
L’Etat même à qui on reproche souvent de ne pas faire, de ne pas faire assez, de se faire manipuler par de grandes entreprises et autres lobbys.
Ce qui me heurte, – et encore une fois je ne souhaite au fond pas raviver ce débat sur le Covid-19 dont on a un peu assez – , ce qui m’inquiète, c’est que le jour où l’on devra effectuer de vrais efforts, dans notre quotidien, pour survivre au changement climatique, le jour où l’on devra rationnaliser l’eau en été, limiter notre consommation de chauffage en hiver, ne plus prendre l’avion que pour des motifs de déplacement impérieux, etc., ce seront ces mêmes personnes qui revendiqueront leur liberté, leur confort, et le refus qu’on leur impose quelque chose.
On économisera de l’eau en été et du combustible en hiver par solidarité, pour que chacun en ait assez. Parce qu’il faudra se serrer les coudes.
Et on aurait tout intérêt à commencer dès aujourd’hui, à mon avis, à (ré)apprendre à se serrer les coudes.